Conseils avant de partir aux voyageurs qui visitent l’Italie
Visite de la ville de Ancône
Visiter la ville d’Ancône
Capitale de la Province des Marches
Riviera del Conero
Voir une carte de la région des Marches
Coordonnées de l’Office du tourisme à Ancône, l’empereur Trajan ,
le port d’Ancône, la ville et la cathédrale et la légende de Ciriaco et le portrait de la Madone
Hôtel et Restaurants, vigneron dans la région
C’est par une journée de pluie battante que nous avons visité Ancône. D’autres auraient rebroussés chemin et se seraient réfugiés dans leur hôtel, bien au chaud. Toutefois devant l’énorme potentiel de cette ville et le fait que la météo de toute façon ne prévoyait pas d’accalmie pour les jours à venir, nous avons décidé de braver les éléments et de partir visiter cette ville d’Ancône. Et c’est ainsi que nous avons entrainé notre guide, dans un périple humide mais passionnant !
Un peu d’histoire
Pour bien comprendre la ville d’Ancône il faut avant tout connaître un peu son histoire. La ville a été fondée par les grecs qui la bâtirent sur un sommet appelé le mont Conero, d’où ils pouvaient ainsi embrasser la mer d’un seul regard. Très vite ils installèrent un petit port marchand et la ville commença à se développer.
Mais c’est sous les romains et notamment sous l’ère de l’Empereur Trajan, qu’Ancône va s’agrandir considérablement. Elle devient ainsi non seulement un port stratégique pour le commerce en Méditerranée, mais une ville riche et florissante dont elle garde encore aujourd’hui de beaux vestiges. En effet, celui qui est considéré comme le meilleur des empereurs romains, va faire d’Ancône une ville remarquable en y réalisant de gigantesques travaux et en y instaurant une politique sociale inédite pour l’époque. Ce qui lui vaudra la reconnaissance du sénat romain, qui lui érigera un arc de triomphe, récompense suprême pour l’époque.
De multiples occupations
Devenue un port incontournable pour le commerce vers l’orient, la ville n’aura de cesse de s’agrandir et de s’embellir. Mais avec la chute de l’empire romain, la ville tombe notamment aux mains des Wisigoths et finit par s’appauvrir avec le temps et les différentes conquêtes qu’elle devra subir. Au Moyen Age, elle subit l’occupation des francs pour ne se relever libre qu’au XVIème siècle en devenant une république maritime, et en intensifiant son activité commerciale. De nouveau riche, la ville attire la convoitise du pape Clément VII et tombe sous la domination des états pontificaux. Avec la perte de son indépendance c’est de nouveau le déclin jusqu’au XVIIIème siècle où le pape Clément XII restaure les droits commerciaux de la ville qui retrouve ainsi son importance.
L’histoire est encore longue, mais nous nous arrêterons au XVIIIème siècle car ce que nous allons vous décrire maintenant se trouve lié aux périodes que nous venons de décrire, et il était donc important d’avoir quelques bases du passé d’Ancône pour mieux apprécier sa visite.
La ville maritime
Divisée en deux, d’une part la mer, de l’autre la terre, la ville maritime d’Ancône se trouve liée à la ville historique, par un charmant dédale de ruelles, dont chacune a une histoire. Et c’est en suivant leurs chemins, que nous allons vous raconter notre visite qui commence par le port.
Il y a toujours une dense activité à ses abords, car au delà du commerce maritime, il y a aussi le commerce touristique avec les ferries et les bateaux de croisières. Mais en longeant et en nous éloignant du port, nos pas nous entrainent vers la partie romaine de ce dernier où l’on peut encore voir les vestiges de ce passé comme l’arc de Trajan du IIème siècle, mais aussi l’arc qui fut construit en hommage au pape Clément XII. Deux arcs, pour deux hommes qui ont énormément apporté à la ville d’Ancône. Et à travers l’enfilade de leurs colonnes, la vue sur un autre emblème, la cathédrale de Saint Ciriaco. Elle est perchée sur le mont Conero, là même où se trouvait l’acropole fondée par les grecs de Syracuse en l’honneur d’Aphrodite.
Il faut noter qu’un peu plus loin et à l’opposé se trouve le quartier du Lazzaretto avec son bâtiment en forme de pentagone. C’est une place importante pour les événements artistiques et culturels que peut organiser la ville.
Les époques se croisent
Laissons derrière nous le port, nous allons poursuivre en montant vers la cathédrale par un parcours qui va mêler des éléments romains et d’autres gothiques. Passant des portes, montant des escaliers, notre ascension nous projette tantôt dans l’antiquité, tantôt vers le moyen âge. Les anciens palais faisant quelques fois face aux ruines romaines.
C’est ainsi que nous découvrons une curiosité bien cachée : l’amphithéâtre romain du Ier siècle. Il s’étend sur une grande partie de l’ancienne ville. Mais les constructions modernes successives ne permettent pas aujourd’hui de le voir dans sa totalité. C’est pourquoi le visiteur sera surpris d’en découvrir des parties un peu partout pendant la montée vers la cathédrale.
D’une capacité de 10 000 places, ses dimensions sont impressionnantes. Il est encore possible de voir des restes des bains, de mosaïques et la partie qui était réservée aux gladiateurs. Certaines zones gardent encore la trace des gradins. La visite de cette partie historique est si passionnante que nous n’avons même pas remarqué que nous étions arrivés aux abords de la cathédrale Saint Ciriaco qui a elle aussi sa petite histoire.
Quand toute ville devait avoir son saint
En effet, au moyen âge chaque ville se devait d’avoir son saint et Ancône attendait avec impatience l’arrivée du corps de saint Etienne, qu’on lui avait promis, le premier martyre chrétien. Oui mais voilà, saint Etienne n’arriva jamais à Ancône. Restant sans saint, chose incroyable et impensable pour l’époque, la ville se désespérait. C’est alors que Ciriaco entre en scène.
La légende
Selon la légende Ciriaco était un juif qui s’était vanté de connaître l’emplacement où se trouvait la sainte croix. Hélène la mère de l’empereur Constantin fait donc le voyage jusqu’en terre sainte pour demander à Ciriaco de lui montrer l’emplacement. C’est ainsi qu’elle ramena la sainte croix. Furieux que le jeune homme ait montré l’emplacement, l’empereur Julien lui fait subir le martyre en commençant par lui couper la main qui avait montré le lieu de la croix. Nous ne décrirons pas le supplice du pauvre homme. Toujours est-il que la ville d’Ancône tenait là son saint si longtemps attendu.
Une cathédrale, un saint, et un portrait miraculeux
Il est possible de voir la chasse de saint Ciriaco dans la très belle crypte. Le corps fut examiné il y a peu par une entité non religieuse, afin de savoir si il s’agissait bien du saint en question. Et d’après les résultats, il n’y a aucun doute, car les traces du supplice ont bien été retrouvées au niveau de son corps, comme elles avaient été rapportées.
Autre particularité de la cathédrale, le portrait de la Madone. Le 25 juin 1797 se produit un événement : pendant une messe la sainte Vierge ouvre les yeux et regarde la foule. Ce phénomène se produira pendant 5 mois. Napoléon qui occupe Ancône demande à ce qu’on lui apporte le tableau en question. Il devra, malgré son incrédulité, reconnaître le miracle. Alors qu’il avait dans un premier temps envisagé de détruire la sainte image, il la fera finalement escorter par une garde d’honneur jusqu’à la cathédrale où nous pouvons toujours admirer son étrange et mystérieux regard.
Une ville pleine de surprises
Et c’est la tête pleine de légendes et de miracles que nous poursuivons notre route en nous enfonçant dans les ruelles étroites de la vieille ville, dont certaines ont des passages secrets qui étaient dédiés aux contrebandiers, et sous l’imposante présence des palais qui bordent chaque rue et chaque place d’Ancône. Nous étions loin de nous imaginer, vue du port, combien la ville pouvait être riche en monuments. La nuit finit par nous surprendre mais ne nous empêche toujours pas d’apprécier la ville. C’est comme si nous en voulions toujours plus, tellement nous apprécions la visite. Et pourtant le temps n’est pas de la partie, la pluie persiste.
Mais à la lumière de la ville, Ancône s’illumine davantage et scintille de mille feux pour que nous puissions continuer à apprécier des lieux et monuments comme l’église Santa Maria delle Piazza du XIIIème siècle, qui se trouve dans le vieux quartier et qui est une merveille. Ou encore l’église saint François et sa façade gothique. Voire la maison des marchands, aujourd’hui chambre du commerce. Nous passons devant le musée archéologique, un des plus célèbres d’Italie dont il n’est pas difficile d’imaginer les richesses que ses solides murs renferment.
Les places de la ville commencent à s’animer, bordées de boutiques chics, de cafés et de restaurants, elles montrent le dynamisme d’une ville moderne qui a su se bâtir sur son histoire et quelle histoire ! Sans cesse en marche la ville continue à innover et à créer, comme le musée Omero, un lieu unique pour une expérience hors du commun. Le musée où les œuvres se dévoilent par le toucher. Les yeux bandés c’est une visite uniquement sensorielle. Vous allez être étonnés.
Riviera del Conero
Et puis il y a le Passetto. Il faut s’éloigner un peu de la ville car il se trouve en dehors du centre. Il vous faudra suivre la Viale della Vittoria qui vous conduira sur la mer et, non seulement le cadre vous enchantera mais il vous permettra d’apprécier pleinement celle que l’on appelle la Riviera del Conero et qui possède certainement les plus belles plages de la région.
Ancône a de multiples visages et offre de nombreuses opportunités à ceux qui auront la curiosité de s’y arrêter. Alors n’hésitez pas, car vous y trouverez tout pour être heureux !
Et nous… et bien nous aimerions bien la revoir, découvrir d’autres de ses trésors et bien sûr sous le soleil !
Au fait, d’où vient le nom Ancône ?
Lorsque les grecs arrivent, ils découvrent un port naturel, bien protégé grâce à sa forme en coude, ils donnent donc au lieu le nom de «coude» qui en grec se dit Aykóv et qui en latin donnera Ankôn signifiant un coude, voire une courbure.
Merci à Paola pour avoir organisé notre visite, à l’association Riviera del Conero pour son accueil et à Carida notre courageuse guide !
BON A SAVOIR
Office du Tourisme de Ancône
Via Gentile da Fabriano, 9
60125 Ancona
☏ +39 071 806 2431
Fax : +39 071 806 2154
E.mail turismo@regione.marche.it
Site Internet www.turismo.marche.it
Hôtel Seeport à Ancône
Rupi di Via XXIX Septembre, 12
60122 Ancona
☏+39 071 97 15 100
Fax : +39 071 46 03 582
E.mail
info@seeporthotel.com
Site Internet www.seeporthotel.com
Restaurant Stockfish à Ancône
Corso Giuseppe Mazzini, 16
60121 Ancona
☏ +39 071 207 17 88
E.mail : stockfish.teatro@libero.it
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